REFLEXION


 Ces quelques mots me donnent à réflechir car si pendant quelques années, et je vous en ai déjà parlé,  j'ai travaillé comme maman d'accueil pour l'Aide Sociale à l'Enfance je peux me mettre des deux côtés de la barrière.

Alors certes je n' ai pas la science infuse et je ne sais pas tout sur tout Dieu merci sinon ça se saurait depuis longtemps mais je peux me positionner sur des éléments que je connais et que j'ai pu constater tout au long de ma vie.

Parfois les mots dit sur le coup de la colère peuvent dépasser  ce que l'on voulait dire et bien entendu un adulte va se sentir dévalorisé, meurtri dans sa chair et son esprit et,  parfois, la méchanceté humaine ou la jalousie malsaine pousse à dire des choses pour faire mal, pour détruire l'autre pour le mettre pus bas que terre et cela sans scrupules,  juste pour se mettre lui même en avant pour être le meilleur. Le mal fait à ce moment là est profond, presque insurmontable et peut briser la confiance que l'on a en soit et peut pousser parfois au suicide.

Si l'on construit un enfant fort,  sommes nous sures qu'adulte, ces mots ou ces actes méchants  ne le détruiront pas ? il sera peut être plus fort à encaisser mais cela n aura t il pas un impacte profond?

Quand à l'enfant qui a été maltraité et parfois déjà brisé, arrivons nous à le rendre plus fort arrivons nous à lui faire oublier ses blessures pour que la vie soit plus douce ensuite ? je n'en suis pas certaine.

Et qui nous dit que le fait d'avoir été brisé enfant ne le rend pas plus fort à encaisser les blessures d'adultes? 

Je connais un adulte dont l'enfance fut terrible et douloureuse, il s'est construit, les gens qui ne le connaissent pas voient en lui un adulte fort et serein et pourtant sa fragilite est a fleur de peau, il sombre parfois dans un néant abyssale, il survit.

J'ai élevé des enfants meurtris, malaimés, maltraités certains sont parvenus a devenir des adultes bien dans leur peau à être parents a leur tour et certains autres sont devenus les maltraitants des plus  faibles et pourtant je leur ai donné le même amour la même conduite à tenir.

Quand a mon fils, je suis fière de ce qu'il est aujourd'hui il semble fort et sur de lui.

Toutes ces personnes je les aime telles qu'elles sont mais ce sont tous des êtres différents et pourtant je leur ai donné les mêmes bases, les miennes, celles qui me viennent de mes parents, ne suis pas dans l'erreur? pourquoi ma manière de les éduquer serait elle la bonne?

Donc pour en revenir au quelques mots  en référence, nous ne saurons jamais si nous faisons des enfants forts et bien souvent nous ne savons pas jusqu'au peut aller la portée de nos mots et comme nous ne savons pas vivre en bonne entente essayons au moins de ne blesser personne.

Commentaires

  1. Les mots ont un pouvoir énorme. Ils peuvent réconforter, ou mettre plus bas que terre. Tout dépend du contexte dans lequel ils sont dits, et de l'état émotionnel de celui ou celle qui les reçoivent. Mais tout n'est pas aussi simple que cela, ce serait bien trop facile. Lorsqu'ils dépassent la pensée, ils peuvent être plus blessants qu'une lame effilée. Parfois, ils nous échappent, et on regrette, d'autres fois, ils sont dits sciemment, pour blesser.
    Je ne sais pas comment on construit un enfant fort. On essaye simplement de le construire comme on peut, avec ce que l'on a, ce que nos parents nous ont transmis, et ce que l'on a assimilé. Tous ne perçoivent pas les choses de la même façon. La "mécanique" n'est pas infaillible. Comme tu le dis si justement, nous ne savons pas si nous faisons des enfants forts. Seul, les voir évoluer, se débrouiller dans la vie, peut nous le confirmer, ou pas.
    Et enfin, pour terminer avec une référence musicale, j'aime à penser qu'un enfant, ou même un adulte, puisse dire un jour, que le plus fort c'est son père ♫♫♫

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    1. Je te rejoins sur tes propos, on fait ce qu 'on peut pour aider nos enfants a bien se construire et lorsqu ' on y arrive c'est parce que PAPA était là sans oublier sa moitié. Mon Cantalou de papa était trés fort. et ta chanson splendide. Merci Xoulec.

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  2. La fin de la citation (« soyez conscients de vos mots… ») me semble l'élément le plus important.
    La conscience dans l'instant, ou le plus rapidement possible. Conscience des bienfaits que cela peut apporter, conscience des limites ou errements de nos propos parfois. Cela permet de gérer la suite, éventuellement de réparer.
    La première phase pose question : « construire un enfant fort » qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne pense pas qu'on puisse construire une personne, comment on construirait « quelque chose ». Pas plus que l'on peut réparer un enfant devenu adulte comme on réparerait la toiture d'une maison. Ce serait penser qu'on détient un pouvoir sur l'autre.
    En revanche il est possible d'éveiller l'enfant à ses propres forces qui résident comme potentiel à l'intérieur de lui, comme en chacun de nous, adulte et donc « ancien enfant ». Afin que la jeune personnalité développe ses propres forces qui n'appartiennent qu'à lui, et à lui seul. On n'inculque rien. On suscite la vie. L'éducateur est un éveilleur, pas un constructeur.
    Ces considérations (important à mes yeux) étant faite, le sont évidemment au regard de la citation qui figure en photo.

    Quant à la personne que tu es et la maman d'accueil que tu as été, je j'admire beaucoup.
    Ce ne sont pas les actes, en tant que tels, qui donnent la valeur fondamentale, (positives ou négatives), mais l'intention que nous y mettons à chaque fois. C'est cela qui colore l'efficacité qu'ils ont des qu'on y ajoute la pédagogie positive qui les sous-tend.
    Le genre d'enfants malmenés que tu évoques, je les ai connus adultes dans ma vie professionnelle et dans ma vie ordinaire. Je connais les dégâts que cela fait. Je connais le très long chemin de restauration qu'il faut entreprendre et ce n'est jamais vraiment gagné.
    Je pourrais reprendre mon compte ce que tu dis vers la fin, dans ma pratique, je leur ai donné les mêmes bases celles qui me viennent de mes maîtres d'apprentissage de la valeur humaine. Pourtant les résultats bénéfiques ne sont pas toujours au rendez-vous. Certes on peut avoir commis des erreurs, mais « être dans l'erreur » je ne le crois pas. Ou alors on est sciemment un charlatan, avide d'argent et/ou de pouvoir. Toute aide à la personne concerne soi et l'autre, et l'autre n'est pas nécessairement au rendez-vous.
    Quoiqu'il en soit mieux vaut s'exprimer comme on peut plutôt que le silence ou l'indifférence. Car c'est cela qui tue, le silence et l'indifférence. C'est l'intérêt réel pour l'autre qui lui permettra de sortir de la survie.

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  3. Merci à tous pour cet échange intéressant.
    Mme Chapeau

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    1. Mme Chapeau, merci de votre passage et si vous voulez accéder au blog de Gilles c'est celui qui est annoté sur le côte de ma page de garde "alalisière" .

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    2. Merci pour l'info. Je vais aller voir.
      Mme Chapeau.

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