QUELQUES MINUTES EFFROYABLES

Elle se retrouve perdue en pleine rue dans une ville qui lui semble inconnue, que se passe t il par quel hasard et pour quelle raison est elle ici?

Une foule de questions la submerge mais elle se doit d'être méthodique sinon aucune bonne chose n 'en découlera.

Tout d'abord, ou est elle? un grand carrefour, une circulation dense, des conducteurs énerves, énervants sans doute aussi, un boulevard imposant avec un tram bleu et gris qui circule en plein centre de la chaussée. Dans un angle de ce carrefour un immense fleuriste, en face une boulangerie pâtisserie, de l'autre une banque Franco Portugaise et enfin sur le dernier angle une pizzéria.
Cet endroit lui semble familier mais pas dans son état actuel.
Le nom de ce boulevard doit être indiqué quelque part, elle s' approche de la banque,  là sans avoir le temps de regarder quoi que ce soit 2 énergumènes sortent de la banque énervés la bousculent, la prennent à partie, l' injurient, la font vaciller à tel point qu'elle est prête à tomber.

Elle n'en peut plus  elle veut les apostropher pour leur signifier son mécontentement mais le regard de l'homme proche d'elle est terrifiant, ses yeux sont noirs, profonds, injectés de sang les stigmates sur son visage sont effroyables tant sa colère est grande. Elle ne demande pas son reste, se range un peu et les laisse fendre  la foule pour s'évaporer en un instant.

Tout à son désarroi, une voiture arrive en trombe suivie par une ambulance, les deux véhicules se garent devant la banque, pendant qu'un des hommes sortis de la voiture essaie de réguler la circulation qui bien entendu est en panique complète, les piétons s'étant agglutinés devant la banque
pensant à un hold up alors que les feux de signalisation continuaient à "normalement" rythmer la fluidité du carrefour.

Il y a un vacarme assourdissant, entre les conducteurs qui ne savent pas ce qui se passe et qui ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas avancer et  la foule de badauds, qui au détriment de toutes les règles, s'agglutinent pour en savoir plus. Elle se trouve donc, en quelques minutes au milieu de cette foule, pressée de questions des uns et des autres lui demandant si elle avait vu ou si elle savait quelque chose.

Plus ou moins facilement elle arrive à s'extirper de cette foule qui échafaude tout un tas de scénarios plus fous les uns que les autres.

Cela dit elle ne sait toujours pas ou elle est.

A quelques pas d'où elle se trouve, une équipe de journalistes s'installe pour un reportage régional,
ainsi donc elle apprend qu'elle est dans le centre ville de Grenoble, qu'en fait il n'y a pas eu de hold up, ni attaque terroriste mais un homme très en colère car la banquière lui refusait sa demande de prêt, prétextant qu'il ne maîtrisait pas suffisamment son dossier. Il aurait donné un coup de poing énorme sur le bureau et sur un mur déclanchant une crise de panique avec le personnel de la banque.

Mais pourquoi donc se trouvait elle ici? un téléphone sonne, il sonne, . personne ne répond donc..............mais cette sonnerie vient de son sac à mains, le temps de réagir de trouver son tel ça a raccroché. Pas le temps de le remettre à sa place, il sonne de nouveau, hésitante, inquiète elle répond.... "Mais qu'es tu fous bordel, tu nous as niqué le rancard, ramènes tes fesses illico" et ça raccroche.

Cette voix lui semble connue mais c est qui ? Et, où doit elle aller?, elle tressaille, elle a peur, elle blémit au point qu'un passant lui demande si ça va., sans répondre, elle d'échappe, court dans un coin plus tranquille, l'angoisse la submerge.

Seule dans cette ruelle, loin de tout elle s'écroule, se laisse glisser au sol, se met à pleurer.

La sonnerie retentit, elle n'ose ouvrir les yeux, une nouvelle sonnerie elle ne veut pas répondre mais incroyablement elle se sent bien, au calme, une bonne odeur de viennoiserie vient chatouiller ses narines et cette sonnerie qui retentit encore, il le faut elle doit savoir, elle ouvre les yeux.......................elle est confortablement installée dans un lit et ce n'était que son réveil qui sonnait, et dans un grand soupir de soulagement  "tout cela n'était il qu'un cauchemar".




Commentaires

  1. J'ai été tenu en haleine de bout en bout, jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux.

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    1. que c est gentil, merci, mais je n ai pas trouvé de chanson même en auvergnat.
      merci c'est agréable a entendre

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    2. Pas grave ! Moi, je ne connais qu'une chanson pour l'auvergnat ♫♫♫

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  2. Quasiment jusqu'à la fin je n'ai pas cru à une fiction !
    C'est très bien mené…

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    1. merci beaucoup, lorsque vous, Xoulec, Mme Chapeau et Gilles me faites des compliments ils me vont droit au coeur car votre plume est bien meilleure que la mienne.

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    2. "car votre plume est bien meilleure que la mienne."
      ttssiiiii !! rappel de l'adage : Comparaison = poison !!

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    3. pure objectivite.............

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    4. Excellent ! J'en reste bouche bée... Du coup je trouve pas mes mots pour magnifier cette narration.

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